C’est une décision qui est en discussion depuis des années au sein du gouvernement français. Ce dernier, longtemps en opposition avec le secteur du CBD et les positions européennes sur la question, a enfin mis à jour sa législation. Que faut-il savoir sur l’utilisation et la production du chanvre en France aujourd’hui ?
La filière du chanvre va pouvoir se développer en France
Si le pays est le premier producteur de chanvre textile sur la zone Europe, il est toutefois bien en retard pour son utilisation commerciale. Cela était d’autant plus étrange que la France fait partie des pays européens les plus consommateurs de cannabis et de chanvre. Depuis 2016, surtout, les boutiques de CBD se sont installées partout sur le territoire. De nombreux spécialistes en ligne proposent également de s’équiper en graine cannabis comme en huile CBD en toute simplicité.
Particulièrement appréciés des consommateurs, les produits au CBD permettent, par exemple, d’atténuer les douleurs musculaires ou de réduire les crises d’anxiété. Ils se déclinent ainsi dans de multiples formats. Tout profil peut trouver un produit qui correspond à ses modes de consommation et, surtout, à ses besoins de bien-être. Conscient de cet essor du CBD dans les habitudes des consommateurs, le gouvernement a donc proposé une législation.
Grâce à l’arrêté publié au journal officiel le 31 décembre 2021, l’utilisation et la production industrielle et commerciale du chanvre sont alors autorisées. Cette autorisation va permettre au pays de développer toute une filière du chanvre, autre que sa production textile actuelle. C’est une évolution importante pour le pays, permettant de se positionner sur un secteur en expansion.
Quels extraits de chanvre autorise l’arrêté en France ?
La nouvelle réglementation ne plaît pas à tous. Elle pose toutefois les bases pour le secteur du chanvre en France, qui profitait jusqu’alors d’une zone d’ombre. Le texte de l’arrêté a été observé par la Commission européenne et les autres pays de la zone Europe pendant plusieurs semaines. Les organismes avaient le droit d’émettre des remarques.
Beaucoup s’attendaient à des observations, car la France s’était déjà vue réprimandée sur la question du CBD. Il n’en fut rien, permettant au gouvernement de faire passer son arrêté. Ce dernier étend les autorisations liées à la culture, l’importation ou encore l’utilisation du chanvre. Une liste précise de variétés autorisées est déterminée par le gouvernement. De ces variétés, il est maintenant possible d’exploiter toutes les parties de la plante.
Les producteurs peuvent ainsi récolter et utiliser les fibres, les graines ou encore les feuilles et les fleurs. Cela permettra alors de développer des cannabinoïdes non stupéfiants d’origine française. Pourtant, l’arrêté vient également avec une interdiction.
Les consommateurs ne pourront pas, par conséquent, se procurer des fleurs ou des feuilles de chanvre brutes. C’est une déconvenue pour les acteurs du secteur. Les tisanes de fleurs de CBD séchées, par exemple, représentent une grande partie des demandes des consommateurs de cannabidiol.
Le taux de THC autorisé dans la plante augmente
L’arrêté apporte également une nouvelle autorisation aux producteurs français. Celle-ci est liée à une évolution au niveau européen. En effet, la nouvelle politique agricole commune de l’Union européenne a modifié le taux de THC maximum autorisé dans la plante. Il était jusqu’alors limité à 0,2 %. Ce taux passe à présent à 0,3 % de THC dans la plante.
Cette modification permet, en prime, d’introduire de nouvelles variétés au catalogue européen autorisé. À savoir, selon les pays où le producteur se situe, ce maximum peut évoluer. En Italie, par exemple, ou en Suisse, le taux de THC autorisé est supérieur.
Les plants ne sont toutefois plus soumis aux aides de l’Union européenne. De la même façon, ils ne pourront pas être importés en France pour utilisation. Avec ce nouvel arrêté, le marché du chanvre en France n’a plus qu’à se lancer afin de se positionner sur un secteur en pleine croissance.
No responses yet